2. L'accès à la machine

2.1 Les interfaces matérielles

2.1.1 Les interfaces pour handicapés physiques

Il est impossible de répertorier toutes les interfaces matérielles destinées aux handicapés physiques, car elles sont pour la plupart construites sur mesure, en général par des ergothérapeutes. Cependant nous avons trouvé quelques exemples d'interfaces sur le site du centre Icom. les handicaps concernés sont : dont voici les explications :

Il existe d'autres accessoires permettant aux personnes un peu moins handicapées d'utiliser un clavier ou une souris, comme ces repose avant-bras destiné à l'origine pour jouer du piano. Il est mobile et permet à l'avant-bras d'effectuer des translations.

repose avant-bras mobile 1 repose avant-bras mobile 2

Pour les personnes hémiplégiques ou amputées d'un bras, il existe des claviers mono manuels :

clavier monomanuel

Le modèle présenté existe aussi pour les gauchers...



2.1.2 Les interfaces pour aveugles et malvoyants

Les interfaces matérielles pour malvoyants sont essentiellement les... lunettes. Les aveugles, ainsi que les grands déficients visuels, doivent donc utiliser d'autres interfaces. Ces interfaces sont des terminaux braille :
terminal braille VARIO 80 terminal braille ALVA 544 Satellite

Le premier terminal est compact et facilement transportable. Le second permet de poser un ordinateur portable ou bien un clavier.

Les caractères braille sont lisibles à l'aide d'un mécanisme qui fait sortir des picots en plastique d'une matrice :

le mécanisme du terminal braille

Voici quelques autres exemples provenant du site BAUM France (modèle VARIO 40) :

Sous le clavier...devant le clavier...... ou en repose poignet

Tous ces appareils se distinguent en fonction qu'ils soient portables ou fixes mais surtout du nombre de caractères qu'ils peuvent afficher simultanément. En général, le nombre de caractères affichables est à peu près de 20, 40 ou 80. Ils se branchent sur le port série, parallèle et maintenant USB de la machine et permettent d'accéder aux environnements textes à l'aide de drivers "basiques" et aux environnements graphiques à l'aide de logiciels spécifiques. Les terminaux braille peuvent inclure directement la synthèse vocale. Ils peuvent aussi avoir un clavier afin de faciliter l'ergonomie en frappe.



2.1.3 Les interfaces du futur

Le Virtual Touch System (VTS)
Virtouch, une société israélienne, a développé une souris qui scanne l'écran. Constituée de trois écrans tactiles, cette souris révolutionnaire permettra aux aveugles de "lire" les pages Web et de sentir images et animations en ligne :
le Virtouch en action le Virtouch et ses trois écrans tactiles

MouseCat
Le MouseCat est une souris spéciale pour les aveugles. C'est un nouveau type de dispositif de pointage qui fait prendre connaissance tactilement du contenu de l'écran. Tout d'abord, le MouseCat est une véritable souris. Il crée des liens directs entre sa position et celle du pointeur sur l'écran, de telle sorte que l'usager sait toujours où il se situe. Deuxièmement, le MouseCat est un dispositif de pointage qui crée une rétroaction tactile pour représenter les éléments graphiques figurant à l'écran.
C'est un dispositif de pointage haptique (du grec haptein - toucher). Les appareils haptiques permettent à l'usager de toucher avec ses mains et ses doigts les objets présentés à l'écran comme s'il s'agissait d'objets réels. Ceci se fait en calculant les forces que l'usager ressentirait en touchant un véritable objet, puis en lui transmettant ces forces par le biais de capacité de rétroaction physique et d'affichage tactile d'un dispositif haptique. Lorsque ceci est bien fait, il y a illusion de toucher un objet.
Voici la page officielle de MouseCat : http://www.haptech.com

Les avantages de la rétroaction haptique :

Les ondes cérébrales
Une équipe de chercheurs dirigée par le neurobiologiste Niels Birbaumer, de l'université de Tübingen (Allemagne), a mis au point un système informatique piloté par les ondes cérébrales. Ce système révolutionnaire pourrait aider les personnes atteintes de paralysie totale à communiquer avec leur entourage, et donc bien sûr à accéder à l'internet. Son principe repose sur l'analyse de l'électroencéphalogramme du patient, notamment des ondes corticales lentes que le cerveau produit lorsqu'il se prépare à l'action. Pour cela, le patient doit produire des changements volontaires durant 2 à 4 secondes de ses ondes lentes, qui sont amplifiées après être extraites de l'électroencéphalogramme. Il s'entraîne alors à faire bouger le curseur vers la lettre voulue, en constatant immédiatement les réussites ou les erreurs qu'il peut corriger. Le système n'est pas très performant pour l'instant, il permet d'écrire environ quatre lettres par minute ou une page en deux ou trois heures, mais il a le mérite de ne requérir aucune intervention chirurgicale, car la détection des ondes s'effectue à l'aide d'une électrode placée sur le cuir chevelu.

Les prothèses intraoculaires
Des chercheurs Américains ont conçu une puce s'implantant dans l'œil, sur la rétine, permettant de retrouver partiellement la vue à l'aide de stimulations électriques. De plus amples informations se trouvent sur la page http://www.irp.jhu.edu/

schéma de l'implant intraoculaire



2.2 Les interfaces logicielles

2.2.1 La synthèse vocale

La reconnaissance vocale.
La reconnaissance vocale permet, à l'aide d'un micro, de dicter du texte à la machine. La conversion de la voix en texte peut être optimisée à l'aide de ces deux techniques : Si la reconnaissance vocale est utilisée pour piloter la machine à l'aide de commandes prédéfinies comme "ouvrir fichier", "copier" ou "exécuter", il n'y a à priori pas de problème tant que l'usager parle uniquement à la machine et ne discute avec personne d'autre dans la pièce. Par contre, si la reconnaissance vocale est utilisée pour dicter un texte, l'utilisation d'un simple dictionnaire est trop simpliste face aux règles de grammaire et de conjugaison, surtout si elles sont françaises. En effet les accords et participes passés sont difficiles à gérer ainsi que les noms propres. La bête noire de ces systèmes sont les homonymes, par exemple "Je suis allé à la mer avec la mère du maire.". De plus certains pseudo-homonymes peuvent causer des problèmes, comme par exemple "air heure" et "erreur". Enfin, la langue française n'étant pas la seule au monde, d'autres problèmes peuvent apparaître par exemple en Afrique où, en fonction du dialecte, un même mot peut avoir deux significations différentes en fonction de la manière dont il est prononcé.
C'est donc pour toutes ces raisons que les logiciels de reconnaissance vocale sont très gourmands en CPU et en mémoire.

Voici 4 exemples de logiciels de reconnaissance vocale, disponibles pour Windows :

La synthèse vocale.
La synthèse vocale consiste à faire prononcer des phrases par la machine. Contrairement à la reconnaissance vocale, la synthèse vocale ne connaît pas les problème des erreurs de conjugaison ou de synonymes. Elle ne nécessite donc pas beaucoup de ressources machines et peut être directement implantée dans des cartes spécialisées, ce qui est généralement le cas des terminaux braille.
Voici deux exemples de synthèse vocale, un pour Windows et un pour Linux :



2.2.2 Les logiciels en mode graphique

2.2.2.1 Les outils d'accessibilité

Les options d'accessibilité Windows
Windows dispose de plusieurs options facilitant l'accès à la machine pour les personnes handicapées physiquement, malvoyantes ou malentendantes : Voici un écran avant l'utilisation de la loupe :

Un écran Windows normal

Le même écran avec la loupe (notez l'utilisation du contraste élevé et des couleurs inversées dans la zone zoomée) :

Le même écran avec la loupe

La loupe est malheureusement pourvue de quelques bugs plus ou moins gênants : Clavicom
Clavicom est un clavier virtuel destiné aux personnes handicapées physiques qui ne peuvent utiliser directement un clavier. Il a été développé par Handicap International pour environnement Windows et on peut le trouver à l'adresse suivante : http://www.handicap-icom.asso.fr/adaptations/tele/clav/doc.htm

le clavicom

Autres loupes
Il existe une page dédiée aux loupes d'écran. Elle se trouve à l'adresse http://www.magnifiers.org/



2.2.2.2 Les navigateurs

BrailleSurf
BrailleSurf est un navigateur Internet destiné à des utilisateurs handicapés visuels permettant une lecture simplifiée de pages d'information disponibles sur le Web. BrailleSurf présente ces informations de manière très lisible à l'écran, ou si nécessaire, sur un afficheur braille ou par synthèse vocale. L'affichage visuel est personnalisé (police et taille de caractères, couleurs, contrastes, ...) afin de mieux s'adapter aux possibilités visuelles de l'utilisateur.
Le principe technique de BrailleSurf est de traiter le code source des pages HTML, pour ne garder que l'information essentielle et effectuer une mise en forme optimale. Les objets graphiques sont filtrés et la page est reconstruite de façon textuelle. Les fonctionnalités de BrailleSurf permettent un accès très simple à Internet à des personnes n'ayant pas de connaissance en informatique.
Le navigateur BrailleSurf est développé par l'équipe INOVA au laboratoire de l'INSERM U483 de l'Université Pierre et Marie Curie.
BrailleSurf version test est mis à disposition de tous ceux qui souhaitent participer à son évolution en l'évaluant et en faisant part de leurs remarques et suggestions. Télécharger BrailleSurf

Nous avons essayé BraillSurf, il fonctionne bien sous windows 95/98, mais la version NT est très instable au point d'être inutilisable (mais c'est bien évidement une version test). Voici un screenshot de BraillSurf (le curseur de la souris est agrandi mais n'est pas visible su ce screenshot) :

BraillSurf

Home Page Reader
Home Page Reader est un programme permettant de lire à haute voix les pages Web. Il ne s'utilise pour le moment qu'avec Netscape. L'application est une fenêtre qui comporte un champ permettant d'entrer une URL, une liste des chapitres de la page visualisée et une zone contenant le contenu textuel de la page. Les autres options permettent de configurer le tout ou bien de visualiser la page avec Netscape. On peut trouver Home Page Reader à l'adresse http://www.rs6000.ibm.com/sns/hprtrial25.htm



2.2.3 Les logiciels en mode texte

2.2.3.1 Les navigateurs

Lynx
Lynx est le navigateur en mode texte le plus utilisé par les personnes non-voyantes (ainsi que beaucoup d'autres) car c'est un logiciel libre présent dans la plupart des distributions de Linux. Il est aussi disponible pour les plateformes windows, UNIX, OS/2, VMS.
la navigation avec lynx est très intuitive : on se déplace de lien en lien sur les pages Web à l'aide des flèches Haut/Bas. Pour suivre un lien, on utilise la flèche de droite, ou bien la flèche de gauche pour revenir à la page précédente. Les pages sont découpées (par exemple page 1/4 comme sur l'image ci-dessous) et on navigue sur les pages avec les touches PageUp/PageDown. Pour préciser une URL, il faut taper sur la touche "G" (Go) et entrer l'URL désirée.
Lynx ne supporte pas les frames, en ce cas il génère un menu qui permet d'accéder à chaque frame, une par une.

Lynx sur la page http://www.yahoo.fr

w3m
w3m est un autre navigateur en mode texte qui lui supporte les frames. Il est cependant moins connu que lynx et est disponible à l'adresse http://www.yk.rim.or.jp/~yukihiko/pbsd/web.html. Attention, cette page est en japonais et n'est pas très lisible.



2.2.3.2 Les logiciels de messagerie

Les logiciels de messagerie décrits ci-dessous sont disponibles principalement sur les plates-formes de type UNIX.

mail
Mail est la commande standard du monde UNIX pour envoyer/recevoir des mails. Pour envoyer un mail, il suffit de taper "mail ". Selon les versions, le sujet du mail sera demandé ou non, puis il suffit de taper le corps du message. On indique la fin du message par une ligne contenant un simple point ".". Pour lire ses mails, il suffit de taper la commande "mail", et une liste des mails reçus apparaît. On peut alors lire un des mails reçus en tapant le numéro qui lui correspond dans la liste.

pine
Pine est un autre logiciel de messagerie disponible sur la page http://www.washington.edu/pine/.

mutt
Mutt est un des logiciels de mail en mode texte parmi les plus puissants. Il est cependant assez récent et la version stable 1.0 est sortie le 22 octobre 1999.
On peut le trouver à l'adresse http://www.mutt.org et il existe une FAQ à l'adresse http://www.fefe.de/muttfaq.
Le développement de ce logiciel a commencé en 1996, par Michæl Elkins, sur la base d'un constat simple : aucun des logiciels de messagerie à l'époque ne se donnait la peine de respecter scrupuleusement les normes de composition du courrier électronique (rfc 822 et 1524, principalement). Au contraire, mutt prend soin de respecter ces normes à la lettre, afin que les messages envoyés soient lisibles par tous les logiciels de messagerie et ce, sans problèmes. Cette attitude vaudra longtemps à mutt une réputation de logiciel élitiste. Il est capable de récupérer et d'organiser les messages à la manière d'autres logiciels : au format mbox (le plus répandu), mh (utilisé par mh et ses dérivés comme exmh) ou des formats moins répandus comme mmdf et maildir (utilisé par qmail). De même, il peut reprendre facilement les alias et autres carnets d'adresses de la plupart des logiciels de messagerie existants. Les avantages de mutt pour les handicapés et en particulier les aveugles, outre le fait d'être très normalisé, sont de pouvoir visualiser les pièces jointes avec le logiciel de son choix et surtout de les supprimer des messages pour pouvoir n'en conserver que le contenu textuel et économiser de la place ! De plus, la rédaction des mails ne s'effectue pas avec mutt mais avec le logiciel de son choix (vi, emacs...) : l'utilisateur n'a pas à apprendre de nouvelles commandes et peut se sentir "comme chez soi".
Voici la liste des principales possibilités de mutt:

Voici une capture d'écran de mutt (la barre de menu en haut de la fenêtre n'est pas une fonctionnalité de mutt. Notez l'affichage de l'arborescence des messages, pas toujours implémentée dans les logiciels en mode graphique !) :

mutt : liste des messages + corps d'un message



2.2.3.3 Transfert de fichiers

ftp
ftp est la commande de base sous UNIX pour accéder aux services ftp. Il suffit de taper "ftp ". Les commandes principales sont "cd", "ls", "get", "bye" pour quitter, etc...

ncftp
ncftp est un client ftp amélioré. Il inclut un compteur de progression, la complétion des noms de fichiers, l'édition de lignes de commandes, le fonctionnement en fond de tâche, les reprises de téléchargement automatiques, les signets, le téléchargement des sous-répertoires, etc...
On peut le trouver à l'adresse http://www.ncftp.com/



2.2.3.4 News

Nous n'avons pas pu tester ces produits car l'accès à ce service ne nous est pas disponible.

trn
trn (threaded read news) est une version améliorée de rn (read news) car elle permet de classer les news dans une structure arborescente, d'où le "threaded". On peut le trouver à l'adresse suivante : http://www.clari.net/~wayne/

tin
tin est un autre lecteur de news en mode texte qui dispose de quatre niveaux de présentation :

On peut le trouver à l'adresse suivante : http://www.tin.org



2.2.3.5 L'Internet Relay Chat (IRC)

L'IRC est un moyen de discutions en temps réel sur internet. Pour y accéder, il suffit de se connecter sur un serveur relié à l'un des principaux réseaux IRC, car il y en a plusieurs. L'IRC est basé sur un mode de fonctionnement par canaux correspondant à un lieu ou un intérêt particulier, comme pour les forums de news. Un canal est une fenêtre dans laquelle toute ce que les usagers tapent s'affiche, ligne par ligne, en direct. De plus, il est possible d'avoir des conversations en privé ou bien de transférer des fichiers, etc... Il y aurait beaucoup d'autres choses à dire sur l'IRC, mais le but est ici de présenter les principaux logiciels, ou "clients" car ils se connectent à des serveurs, utilisables en mode texte, et par conséquent par des non voyants.
Toutes les URLs relatives aux principaux clients IRC se trouvent sur la page http://irc.themes.org, mais nous nous contenterons de vous présenter les deux plus connus à ce jour :

ircII
ircII est LE client IRC de référence. Il est très configurable à l'aide de scripts et est à la base de nombreuses adaptations comme EPIC ou bien tkirc, une interface tcl/tk pour ircII. Son nom est dû à un jeu de mot à propos des caractères ASCII pour rappeler que c'est un logiciel en mode texte.

l'utilisateur drendite_ sur le canal #themes

BitchX
BitchX, comme son nom l'indique, est un logiciel en mode texte (X comme Xwindow). C'est une adaptation d'ircII avec vraiment beaucoup plus de possibilités que nous ne détaillerons pas. Il suffit juste de retenir que BitchX est parfait pour ceux qui ne veulent pas s'amuser à configurer ircII.
Voici un screenshot de BitchX et notez la différence de potentiel :

l'utilisateur drendite_ sur le canal #themes



2.2.3.6 Les messageries instantanées

Nous parlerons ici uniquement d'ICQ (prononcez I Seeq You) car c'est le plus utilisé (il y en a d'autres comme AIM Aol Instant Messanger et Yahoo Messenger) et surtout le plus cloné en mode texte. En effet ICQ est uniquement disponible en mode graphique pour les plates-formes Wintel et PowerPC. Il existe une version officielle java, mais elle est trop lente et surtout trop instable. C'est pour cela que les utilisateurs de Linux ont décidé d'analyser les trames envoyées par le client ICQ pour pouvoir le cloner.
Pour utiliser ICQ, il faut s'inscrire sur le serveur ICQ officiel. Ce serveur communiquera alors à l'utilisateur un UIN. L'UIN est un identifiant mondial unique qui permet de référencer les utilisateurs. Par exemple, l'utilisateur A donne son UIN à l'utilisateur B. Si l'utilisateur A se connecte sur ICQ, l'utilisateur B en sera immédiatement prévenu par l'intermédiaire d'ICQ. Ils pourront alors s'envoyer des messages, des URLs, etc... B peut envoyer un message à A même si A n'est pas connecté. A recevra son message, conservé sur le serveur, dès qu'il sera connecté.
Adresse officielle d'ICQ : http://www.icq.com
On peut trouver les clones d'ICQ à l'adresse suivante : http://www.portup.com/~gyandl/icq/index.html
Nous allons vous en présenter deux :

micq
Micq, "Matt's ICQ Clone", est un clone ICQ en mode texte pour Linux. Il permet de faire à peu près tout ce que fait ICQ, sauf les forums de discutions qui n'ont pas encore été implémentés. Il fonctionne en lui donnant des commandes successives.

micq

zicq
Zicq est à micq ce que BitchX est à ircII. Il utilise les librairies ncurses qui permettent de créer des fenêtres en mode texte.

zicq avec les fenêtres ncurses